samedi 14 décembre 2013
Mes récentes parutions
Après "Soubresauts du cœur, suivi de Sérénité" (poésie) et "Appel à découvrir" (Nouvelles et textes courts), de couverture blanche très sobre, voici "Que serions-nous sans émotions ?" paru aux Editions Clepsydre et dont j'ai la joie de vous joindre la couverture. Il contient des poèmes.
mercredi 13 novembre 2013
Aspirations de Paix
Monte
de la terre
Le chant des gens de paix
Les poèmes, les prières
Et les actes concrets.
L’immense espoir qu’un jour
Se tairont toutes les armes
Qui n’apportent que souffrance,
Blessures, morts et larmes !
C’est ma contribution
Aux gens de dialogue
Qui oeuvrent tous les jours
A bâtir un monde neuf,
Dépourvu de violence,
De haine et de tueries !
Si je parais naïve,
Je veux croire possible
Tout ce qui se construit,
Au lieu de se détruire
Dans l’irrespect total
Des valeurs de chacun !
Unissons-nous, humains de cette planète
Pour faire de la terre
Notre foyer à tous !
Le chant des gens de paix
Les poèmes, les prières
Et les actes concrets.
L’immense espoir qu’un jour
Se tairont toutes les armes
Qui n’apportent que souffrance,
Blessures, morts et larmes !
C’est ma contribution
Aux gens de dialogue
Qui oeuvrent tous les jours
A bâtir un monde neuf,
Dépourvu de violence,
De haine et de tueries !
Si je parais naïve,
Je veux croire possible
Tout ce qui se construit,
Au lieu de se détruire
Dans l’irrespect total
Des valeurs de chacun !
Unissons-nous, humains de cette planète
Pour faire de la terre
Notre foyer à tous !
Le
13 novembre 2013
© Ghislaine Renard
vendredi 30 août 2013
2013 en haïkus
L’été se prolonge
Nous étourdit de soleil
Pour notre bonheur !
Septembre se pointe
A l’horizon bleu ouaté
De nuages flous.
La brise murmure
En légers mots amoureux
La vie quotidienne.
Et mon cœur bondit
Dans ma poitrine opulente
Trésor de l’époux !
Zeste d’humour vrai
Dans l’apéro de la vie
Qui ce soir sourit.
Le 30 août 2013
© Ghislaine Renard
samedi 3 août 2013
A mon mari Jean-Claude Dewier
Gardien
de mon cœur
Dont
tu avais perdu la clé,
La
constance de ton amour
Et
son attention sans conditions
L’ont
reconquis à ta façon.
Sûre à nouveau de moi,
Sûre à nouveau de moi,
De
mon avenir avec toi,
Je
ressens battre en son sein
La
passion devenue tendresse !
Mes
sentiments se baignent
A
la limpidité de ton regard
A
la rugosité de ta barbe,
Non
parce qu’elle est pilosité
Mais
parce qu’elle dessine
Ton
visage que je chéris !
Ce
choix ne me fut imposé
Mais
librement consenti !
Ta
volonté n’est plus guidance,
Mais
compagne de nos noces
Nous
menant par projets et désirs
Au
terme encore lointain,
Du
moins je l’espère ;
Où
l’un de nous déposera sa vie
Au
pied d’un monde
Dont
nous ne savons rien.
Et
notre amour vivra
Dans
cette descendance
Qui,
pour n’être pas de ton sang,
N’en
est pas moins celle que tu aimes !
Notre
famille pose son sceau
Au
bas du parchemin de la vie
De
l’humanité dont nous formons partie !
4
août 2013
© Ghislaine Renard
dimanche 30 juin 2013
Mélodie FM
Mélodie FM
Mélodie FM chante le cha-cha-cha !
Je pense à ma grand-mère
Je pense à ma grand-mère
Et me mets à danser !
Hélas à mi-parcours
J’ai le souffle coupé !
Il me faut me rasseoir
Pour goûter la musique
Aux saveurs colorées
De mes souvenirs d’Afrique.
Nous sommes le 30 juin,
Nous sommes le 30 juin,
Plus d’évacuation !*
Je porte mon boubou
Je porte mon boubou
Taillé dans un beau pagne
Car le bain m’a lavée
Cette fois le matin.
Pas de week-end sportif !
Le comble du bonheur…
Hier avait le début triste,
Mais ce matin est gai !
Merci, Bobonne, de ta visite
Merci, Bobonne, de ta visite
En mon esprit aidé
Par un réveil rythmé !
*Evacuation du Congo en 1960
Le 30 juin 2013
© Ghislaine Renard
samedi 29 juin 2013
Un samedi de juin
L’aube point à
peine et l’épouse est éveillée depuis deux heures ! Que faire si tôt le matin, sinon lire ou écouter de la
musique ? La maisonnée est endormie
et il n’est pas question de se livrer à des activités bruyantes ! Le temps passe, le temps traîne, le temps
n’en finit pas de s’écouler.
C’est à ces
heures que la solitude est plus prégnante et lui pèse le plus. Le sommeil n’est ni régulier ni
réparateur. C’est la faim qui l’a
réveillée : pas normal ! Ou
plutôt, c’est la faim qui l’a empêchée de se rendormir, c’est plus exact.Occuper son esprit pour qu’il ne se mette pas à gamberger et la perdre sur les sentiers de l’irréalité. Les rêveries réveillées de son adolescence ont depuis longtemps cessé de l’occuper. Pourtant dans ce vide de sensations, l’extérieur s’engouffre avec gourmandise !
C’est samedi, le facteur ne passe pas : sa sacoche ne livrera pas le suspense journalier et l’attente impatiente n’empêchera pas toute action d’avoir lieu. Il a plu, le temps est gris, plombant le moral !
Enfin, les dormeurs s’éveillent, les chiens font la fête, la vie s’immisce dans la maison. Que réservera cette journée ? Il serait étonnant qu’elle se différencie des dernières… Morose comme la grisaille, malgré l’exubérance vite calmée des toutous. Une amie les appelle les huit pattes dans ses courriels lorsqu’ils vont les promener. La promenade devrait être journalière, mais voilà, les canidés sont comme leurs maîtres, ils n’aiment pas la pluie !
Une visite s’annonce pour le début de l’après-midi, voilà qui rompra la monotonie !
Agréable cette visite et comme par bonheur, la pluie a cessé, ce qui lui donne tout à coup le courage d’aller balader les chiens une demi-heure. Fatiguée, certes, mais l’esprit et le corps revigorés, elle constate avec bonheur qu’il est l’heure de souper ! Ce soir sera une soirée de lecture et demain, le jour de la flânerie dominicale ! Le soleil vespéral pointe même le bout du nez !!!
Juin 2013
© Ghislaine Renard
dimanche 23 juin 2013
Sport et jeux olympiques
Le Dieu Foot et sa démesure
Exigent toujours plus !
© Ghislaine Renard
Exigent toujours plus !
Et la révolte gronde
Parmi les Brésiliens.
Je la comprends sans peine !
Le Sport est devenu Argent.
Dopages et scandales
Font la une des journaux.
Où est l’esprit de Coubertin ?
Amasser un maximum,
Eluder les impôts
Semble devenu la norme !
Aux tout petits déjà
On prône l’indispensable exploit,
La compétition âpre
Et la loi du plus fort !
Comme s’il n’y avait pas
Comme s’il n’y avait pas
Des millions d’êtres sur terre
Espérant que nos modes de vie
Ne calquent pas leur attitude
Sur la loi de la jungle…
A quoi auraient servi les siècles
Si nous n’en avions rien appris ?
L’humanité souffrante
N’en est pas moins l’HUMANITE !
Le 23 juin 2013
lundi 17 juin 2013
Mes anciens poèmes sous brochures artisanales
Si vous voulez lire mes anciens poèmes et vous rendre compte de l'évolution du style, vous pouvez vous rendre sur le site suivant :
http://www.poesie.webnet.fr/home/index.html
Cliquez sur vos poèmes , auteur Ghislaine Renard, pays Belgique et cliquez sur rechercher : une bonne partie sont là, suffisamment pour vous rendre compte et prendre connaissance de poèmes contenus dans ces fascicules.
Bonne lecture !
http://www.poesie.webnet.fr/home/index.html
Cliquez sur vos poèmes , auteur Ghislaine Renard, pays Belgique et cliquez sur rechercher : une bonne partie sont là, suffisamment pour vous rendre compte et prendre connaissance de poèmes contenus dans ces fascicules.
Bonne lecture !
mardi 11 juin 2013
Citations (une fois n'est pas coutume)
"Dans notre société, Marcus, les hommes que l'on admire le plus sont ceux qui bâtissent des ponts, des gratte-ciel et des empires. Mais en réalité, les plus fiers et les plus admirables sont ceux qui arrivent à bâtir l'amour. Car il n'est pas de plus grande et de plus difficile entreprise."
Joe Dicker : La vérité sur l'affaire Harry Québert. Cela ne veut pas dire que je cautionne l'histoire d'amour du livre !
"L'amitié et l'amour sont les plus belles des valeurs !" Ghislaine Renard sur le forum de Choé des Lys, éditeur bénévole.
Joe Dicker : La vérité sur l'affaire Harry Québert. Cela ne veut pas dire que je cautionne l'histoire d'amour du livre !
"L'amitié et l'amour sont les plus belles des valeurs !" Ghislaine Renard sur le forum de Choé des Lys, éditeur bénévole.
jeudi 30 mai 2013
Les parents
Ecrit pour J. P. rencontré fortuitement
à Nivelles
Notre maison était de bois
Et notre sol de terre battue !
Et notre sol de terre battue !
Me croyez-vous donc issu
D’un si lointain pays ?
Non, je vis le jour à Gilly :
Mes parents eurent sept enfants.
Je n’avais pas compris
Le prix du dévouement !
Aujourd’hui, ils me manquent,
Ma douce maman chérie
Qui se privait pour nous,
Et mon gentil papa !
Je ne suis plus tout jeune
Je ne suis plus tout jeune
Et lorsque j’entends dire
Qu’ici nous sommes riches,
Je pense à eux le cœur serré.
Nous étions certes pauvres
Mais combien riche d’amour
Etait le cœur de nos parents,
C’est pour moi émouvant !
Nivelles, le 30 mai 2013
© Ghislaine Renard
dimanche 19 mai 2013
Les dimanches à la maison
Dimanche à la maison est un jour de flânerie, chacun vit à son rythme et à sa fantaisie. L’heure du lever varie, pas toujours synchronique. L’époux épris de foot regarde une émission.
Fatiguée des débats, la télévision observe le silence jusqu’au journal ou plus tard même !
Le dîner nous rassemble, suivi d’un court repos.
Vient alors l’heure du bain successif et partagé. Le grand mari s’habille, j’enfile une robe de nuit, cheveux lavés, sentant le frais. Puis chacun vaque à ses occupations, la lucarne bavarde pour l’un, la lecture pour l’autre ! Jusqu’au week-end sportif.
Parfois une balade pour les chiens à laquelle je ne participe pas.
La journée s’écoule calmement jusqu’au coucher simultané ou successif !
La journée s’écoule calmement jusqu’au coucher simultané ou successif !
Demain est un autre jour !
Nivelles, le 19 mai 2013
Autobiographique
© Ghislaine Renard
jeudi 18 avril 2013
Une vive espagnole
Du Sud de son Espagne
Elle est venue chez nous,
Gaie, dynamique et vive :
L’amitié entre nous
A grandi chaque année,
C’est très curieux à dire
Car elle est quelque part
La symbolique fille
Que je n’ai jamais eue !
La tendresse est au cœur
La tendresse est au cœur
Un trésor sans limites
Que l’on peut partager,
C’est sûr, à l’infini.
Mes fils n’en prennent ombrage,
Ils en sont très heureux.
Même hors la poésie,
Même hors la poésie,
Les tendres sentiments
Trouvent leur exutoire,
Sincères, multipliés !
Dans sa jeune famille
Elle m’a offert une place
Et mon cœur est pour eux
Ouvert comme une vasque !
Le 16 avril 2013
Ce poème a été écrit pour mon amie Yolanda
© Ghislaine Renard
mercredi 17 avril 2013
La compagne
Chaleureuse, elle le fut,
Rayon illuminant la vie.
Hélas elle est partie
Hélas elle est partie
Vers d’autres horizons.
Quelques années durant
Quelques années durant
Son sourire fut gai
Et son amour entier.
Nul de nous deux ne sait
Nul de nous deux ne sait
La raison du départ…
Ils sont restés amis,
De temps en temps ainsi
Nous avons des nouvelles
Mais dans nos souvenirs
Nous avons dû gommer
Les gestes de tendresse
Que nous avions surpris.
Nos lèvres avec regret
Effleurent son prénom !
Le 17 avril 2013
© Ghislaine Renard
Le 17 avril 2013
mardi 16 avril 2013
Hommage à ma belle-fille
Pudique et réservée,
Elle aime mon grand fils !
Belle, fine et très douée,
Belle, fine et très douée,
Elle est pour nos petits-fils
Une excellente maman !
Elle a bien des talents !
Elle a bien des talents !
Je l’aime ma belle-fille,
Très heureuse à Palma
Dans sa petite famille !
Elle a conquis mon cœur,
Tout comme son pays
Ensoleillé, joyeux
Mais en difficulté
Que j’espère passagère
Pour tout le peuple ibère.
Le 16 avril 2013
dimanche 24 mars 2013
Diplôme d'honneur pour "Maternité"
J'ai reçu ce jour à l'Abbaye de Brogne à Saint-Gérard près de Mettet le prix d'encouragement de la Spaf Benelux pour la peinture de nos chiens Chijin et Belle et un diplôme d'honneur pour la poésie libre non rimée "Maternité"
Le feu crépite avec ardeur
Dans la fraîcheur du printemps !
Au salon la jeune épouse
Au salon la jeune épouse
Se penche sur le berceau…
La sève a pris corps !
La sève a pris corps !
Dans la nature aussi
Les bourgeons témoignent
Du réveil des arbres après l’hiver.
Et les tulipes oscillent sous la brise.
Son ventre vide du nourrisson
Entame un blues mélancolique
Que ne peut diluer le petit être.
La mère sait à quoi l’attribuer !
La mère sait à quoi l’attribuer !
La douceur du liquide de vie
Que contenaient ses entrailles
Ne manque plus à son bébé !
Déjà il est lui, même si dépendant !
Et ses petits pieds brassent l’air
Alors qu’auparavant
Ils tambourinaient encore
Sur la paroi protectrice
Du cocon maternel.
La vie le pousse vers le futur !
Un sourire illumine le visage féminin :
Bébé a faim et son sein offert l’accueille
Ravi de revivre la proximité,
L’union avec le bambin.
Les flammes dansent joyeuses
Au son de la succion !
Avril 2012
© Ghislaine Renard
mardi 19 mars 2013
Mot d'enfant d'Eliot (trois ans)
L’enfant se lève,
Examine le ciel
Et s’exclame :
« Il pleut aujourd’hui,
Nous avons besoin d’un saxophone ! »
Au pourquoi ? de son père
Il explique avec sérieux :
« Si je souffle très fort dedans,
Le nuage partira
Et le soleil reviendra ! »
Palma de Majorque 2013
Le plus jeune de nos petits-fils
© Ghislaine Renard et Eliot
mercredi 13 mars 2013
Un coup monté
Il y a de cela très longtemps, Florette était seule depuis de longues années et en souffrait énormément ! Elle se torturait les méninges pour savoir comment elle viendrait à rencontrer celui qui deviendrait son mari.
Un jour, elle eut l’idée d’aller danser à Charleroi, on lui avait renseigné un endroit où se retrouvaient dans ce but des gens libres comme elle. Un samedi soir, elle prit son courage à deux mains et emprunta le train pour s’y rendre. Elle portait son nouvel imperméable doré : elle l’aimait beaucoup, cette acquisition récente !
Elle se présenta dans ce petit dancing où on lui demanda sa carte d’identité, ce qu’elle trouva bizarre. Elle s’installa seule à une petite table et attendit une improbable danse. Elle eut bien quelques cavaliers sur la soirée, mais aucun qui ne retint son attention.
Un d’eux lui dit : « On sait bien que lorsqu’on est divorcés, il y a des endroits où l’on n’est pas le bienvenu. » Cette idée lui répugnait car elle ne voyait pas en quoi le fait de posséder cet état-civil était déshonorant et à stigmatiser. Elle entendait bien pouvoir aller où elle voulait sans soulever de sous-entendus.
Vers deux heures du matin, comprenant qu’elle perdait son temps, elle se dirigea vers la sortie. Deux chauffeurs de personnalités connues l’abordèrent pour lui parler. Elle répondit brièvement non loin de l’entrée, serrant son gilet contre elle, car elle se sentait particulièrement frileuse. Elle se dirigea vers le vestiaire où, semble-t-il son vêtement de pluie avait plu à quelqu’un, car il ne s’y trouvait plus !
Elle se dirigea vers la tenancière qui lui demanda de ne pas déposer plainte, car elle craignait les ennuis. Florette, n’aimant pas précisément les uniformes, finit par lui promettre de n’en rien faire, mais si elle avait pu prévoir ce qu’il en adviendrait, elle n’aurait rien promis et aurait dominé sa répugnance pour se plaindre en bonne et due forme. Car l’imperméable fut retrouvé, elle le sut plus tard, dans une maison de prostitution ! La voleuse était-elle prostituée ou s’agissait-il d’un coup monté ? La suite des événements la fit opter pour la deuxième solution. Jamais elle ne retourna à cet endroit !
Ce ne fut d’ailleurs pas le seul coup monté, mais c’est une autre histoire !
Le 13 mars 2013
© Ghislaine Renard
mardi 12 mars 2013
La foire du livre
Samedi matin, le soleil était radieux et je n’avais envie de rien faire ; le froid et la tristesse m’avaient pénétrée, quand soudain, je décidai d’aller faire un tour à la foire du livre.
Anne-Marie
Ghislaine enchaîne :
Je secouai mentalement ma tristesse et me promis de commencer par repérer là-bas les livres optimistes, gais ou comiques. Il me vint à l’esprit que par ce froid, il convenait de me changer et d’enfiler un pantalon. Un court moment, l’envie me prit de renoncer à mon projet, mais comme je lisais souvent, l’idée garda suffisamment de son attrait pour que je monte à l’étage et en fin de compte me pimponne, pull assorti et boucles d’oreilles en pendentifs ponctuant ma marche de mouvements gracieux. Irais-je au train ou en voiture ?
J’optai pour la voiture car l’heure de pointe était passée. Ce serait plus rapide et plus pratique.
Je ne m’attendais certes pas à cet immense parking qui me demanda beaucoup d’énergie et quelques douleurs pour le traverser. Cela commençait bien ! Que serait-ce dans les rayons de livres de cet emplacement gigantesque ?
Exhibant timidement mon entrée gratuite, je m’avançai dans l’allée principale. Au premier arrêt m’attendaient les polars, thrillers, la science fiction et les récits fantastiques. Pas vraiment ma tasse de thé !
Je repérai un petit banc et m’assis quelque temps pour récupérer physiquement. J’observais le manège des gens déambulant sans même s’arrêter, d’autres marquaient une halte devant un roman sans oser le saisir, certains le retournaient pour prendre directement connaissance du quatrième de couverture.
Je me remis en route, repérant à mi-distance une grande quantité de chaises manifestement destinées à l’écoute de conférences, lieu de mon prochain arrêt.
Comme d’habitude, la bande dessinée se taillait la part du lion ! Je fouinai deci delà parmi les livres luxueusement illustrés, sachant d’avance que je n’en acquerrais aucun. Leur prix prohibitif m’en dissuadait.
Mon attention fut attirée parmi le public sur un homme d’un certain âge dont l’attitude m’intriguait. Il avait un grand étui en cuir dans lequel il semblait prendre des notes, allant et venant autour du même rayon, quand soudain je le vis glisser dans la poche intérieure de sa veste un livre convoité.
Me voilà donc témoin d’un vol ! Car l’individu, loin de se diriger vers la caisse, prenant par saccades des annotations de plus en plus clairsemées dans son écritoire de cuir.
Arrivée à la sortie, l’ayant suivi, je le vis ouvrir la large pochette format A quatre, en souriant au contrôleur. Il franchit le pas décisif sans avoir payé.
Un dilemme surgit dans mon esprit : aurais-je dû le signaler ? Mon naturel ne me portait pas à la délation et je n’étais pas préposée à la surveillance ! Aurais-je dû lui demander : « N’avez-vous pas oublié de payer votre livre ? » ; sans pouvoir augurer de sa réaction ? Ce vol me révoltait, mais voilà, je n’avais pas pipé mot !
Comment auriez-vous agi à ma place ?
Le 11 mars – Partage d’écriture (Vie féminine)
© Ghislaine Renard
lundi 4 mars 2013
La liberté
La liberté n’a pas de prix ! Elle se vit d’abord dans la tête et les chaînes les plus lourdes à desceller sont parfois intérieures !
C’est lorsque l’on en est privé que le mot prend tout son sens et son ampleur. Liberté d’aller et venir, liberté de se mouvoir aisément, liberté d’expression, liberté d’aimer ou refuser, et celle que jamais personne ne pourra nous enlever : la liberté de penser !
Elle se décline au singulier comme au pluriel et nos libertés peuvent se trouver gravement menacées ou compromises : dictatures, guerres, fanatismes de tous acabits qui y conduisent bien souvent !
Loin de moi l’idée de justifier les guerres préventives, il ne saurait en être question ! Mais lorsque le concept même de liberté est en danger, il est heureux que d’aucuns nous défendent, même si personnellement, je ne saurais tuer !
Les corollaires de la liberté me paraissent être la paix, le dialogue, la concertation et la médiation.
Se parler au lieu de fourbir les armes, rapprocher les points de vue, jusqu’à décider pour le mieux de l’humanité.
Elles sont plurielles dans notre société : la liberté de l’un n’est pas nécessairement la liberté de l’autre, mais il est essentiel de dégager un consensus pour coexister et mener notre vie comme bien nous l’entendons !
Il est bien sûr des limites à respecter : mais si nous ne nuisons pas à autrui, nous pouvons en jouir sans remords ni complexes et donner à notre vie humaine la teneur et le relief que nous souhaitons.
C’est certes loin d’être exhaustif et ne prétend pas faire le tour de la question, mais c’est au cœur même du mot que j’ai voulu parler de ce qui, à mes yeux, lui est primordial !
La liberté de la femme s’inscrit dans le cadre global de la liberté, avec toutefois un accent particulier contre les violences causées aux femmes : manque de respect, brutalité, viols, mutilations… Je n’ai pas voulu la dissocier de celle de tout être humain, car pour moi il est évident que je l’inclus !
Ecrit pour le concours de la Maison d'Alembert
© Ghislaine Renard
Caroline
Déjà le jour se lève et le coq chante à l’aube. Certains pestent dans leur lit d’entendre le gallinacé les forcer à l’éveil.
Caroline, au contraire, aime ce trait campagnard à la ville et sort de la maison pour admirer la rosée du matin sur ses rhododendrons. Elle respire amplement et offre au monde entier son cœur rempli d’intentions douces et altruistes. La journée sera bonne, à condition de le vouloir et si d’aventure se présente un événement peu plaisant, elle tentera d’y faire face sans acrimonie et d’y apporter une solution ou un éclairage neuf qui lui donne une autre tonalité. Il est clair que le temps n’est pas à la pluie ! Le soleil devrait briller dans quelques heures et égayer les esprits chagrins. De bienfaisants rayons caresseront les peaux mates comme les pâles et s’ils se font drus et chauds, il conviendra peut-être de s’en prémunir. Pourquoi ne pas s’en aller promener dans le parc et sur le banc, à l’ombre, profiter du temps qui passe avant l’après-midi de travail ?
Caroline exerce un métier à mi-temps dans un établissement scolaire où elle donne des cours de psychomotricité aux bambins de maternelle qui nécessitent une aide. Elle adore son travail et n’en changerait pour rien au monde. Les enfants le lui rendent bien ; ils lui sont très attachés et elle en ressent une joie extraordinaire.
Ce soir, avant le crépuscule, c’est un plat ensoleillé qu’elle préparera pour son mari et ses enfants : une paëlla délicieuse et typique, mais pour l’heure, il est temps, après son immersion dans la nature, de préparer le petit-déjeuner.
Elle sort de sa rêverie, à deux pas de la flore ourlée de perles aquatiques, source de son émerveillement. C’est que les petits ventres ont faim au réveil !
« Maman, tu nous prépares du chocolat chaud ? » et elle sourit en pensant aux succulentes tartines beurrées qu’ils tremperont dans leur breuvage préféré.
La journée commence vraiment bien !
Le 4 mars 2013
jeudi 17 janvier 2013
Les époux que nous sommes
Il arrive parfois
Qu’excédé tu te fâches,
Tes paroles alors
Dépassent ta pensée !
L’amour n’est pas toujours
L’amour n’est pas toujours
Tranquilles roucoulades,
Câlins énamourés
Et passion exaltante !
Mais si les ans
Doucement s’accumulent
Sans séparer jamais
Les époux que nous sommes
C’est que les sentiments
En nous enracinés
Fleurissent encore frais
Le jardin de nos vies.
Les enfants, petits-fils,
Et tous ceux qui nous aiment
Sont autant de cadeaux
Que le présent nous donne !
Tes projets à long terme
Ont pour tout centre ma personne
Et font jaillir en moi les interrogations !
Je sais ce que je t’offre
Je sais ce que je t’offre
Et je récolte, étonnée, tout ce que j’ai semé !
© Ghislaine Renard
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