samedi 29 juin 2013

Un samedi de juin


L’aube point à peine et l’épouse est éveillée depuis deux heures !  Que faire si tôt le matin,  sinon lire ou écouter de la musique ?  La maisonnée est endormie et il n’est pas question de se livrer à des activités bruyantes !  Le temps passe, le temps traîne, le temps n’en finit pas de s’écouler.
C’est à ces heures que la solitude est plus prégnante et lui pèse le plus.  Le sommeil n’est ni régulier ni réparateur.  C’est la faim qui l’a réveillée : pas normal !  Ou plutôt, c’est la faim qui l’a empêchée de se rendormir, c’est plus exact.
           Occuper son esprit pour qu’il ne se mette pas à gamberger et la perdre sur les sentiers de l’irréalité.  Les rêveries réveillées de son adolescence ont depuis longtemps cessé de l’occuper.  Pourtant dans ce vide de sensations, l’extérieur s’engouffre avec gourmandise !
           C’est samedi, le facteur ne passe pas : sa sacoche ne livrera pas le suspense journalier et l’attente impatiente n’empêchera pas toute action d’avoir lieu.  Il a plu, le temps est gris, plombant le moral !
           Enfin, les dormeurs s’éveillent, les chiens font la fête, la vie s’immisce dans la maison.  Que réservera cette journée ?  Il serait étonnant qu’elle se différencie des dernières…  Morose comme la grisaille, malgré l’exubérance vite calmée des toutous.  Une amie les appelle les huit pattes dans ses courriels lorsqu’ils vont les promener.  La promenade devrait être journalière, mais voilà, les canidés sont comme leurs maîtres, ils n’aiment pas la pluie !
Une visite s’annonce pour le début de l’après-midi, voilà qui rompra la monotonie ! 
           Agréable cette visite et comme par bonheur, la pluie a cessé, ce qui lui donne tout à coup le courage d’aller balader les chiens une demi-heure.  Fatiguée, certes, mais l’esprit et le corps revigorés, elle constate avec bonheur qu’il est l’heure de souper !  Ce soir sera une soirée de lecture et demain, le jour de la flânerie dominicale !  Le soleil vespéral pointe même le bout du nez !!!

Juin 2013
© Ghislaine Renard

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