Pour un pinceau élégant Et la toile qui l’attend, Inutile de vous le dire, Ni de vous le marteler, Désir de peindre m’étreint, Rien ne me détend plus ! Et le tableau s'ébauche…
Pas un son aux alentours,
En la pièce le silence Inonde de force pleine Nos gestes amples ou précis. Des amies les peintures Rient de toutes leurs couleurs Et assurent notre bonheur !
Un
sourire flotte sur ses lèvres Au
souvenir des moments passés Avec
les amis espagnols Lors
d’un barbecue nivellois ! Le
jardin languissait sous le soleil Et
le cobaye trottinait dans la cour.
Son pelage miel lui valait un nom Affectueux
s’il en est : Honey ! La
conversation allait bon train Et
la joie cristallisait les rires !
Vient à son esprit l’humour Déployé
sous le parasol, À
l’ombre de l’astre généreux. La
température enveloppait chacun D’une
chaleur douce, Quand
soudain arrivèrent, radieux, Trois
convives retardataires, Dont
deux rencontrés pour la première fois. Quelle
gaieté autour de la tarte aux fraises ! Dix
à table !Ce n’est pas rien !
Les heures partagées Restent
dans sa mémoire Comme
de petits diamants de bonheur !
Dans
la nuit silencieuse, L’envie
me prend d’écrire, De
laisser courir les doigts Sur
le clavier !
Tant
de joie me gonfle le cœur,
M’insuffle
de la gratitude Envers
la vie qui me comble !
Après
le mois de noir désespoir
Traversé
avec l’obsession d’en finir, De
dire « stop » à l’existence, Le
courage m’est revenu d’abord, A
refait place peu à peu À
la joie de vivre !
Rencontres,
affinités amicales
Sont
à l’orée de mon ouverture à autrui !
La confiance, l’amitié sont à notre portée Lorsque
nos pas se font plus assurés Et
notre cœur plus attentif ! Merci,
mes amis et amies Pour
l’affection que vous me donnez. Soyez
assurés de la mienne, Vous
et ma famille.
Les invités arrivent, Nivellois en devenir, Sonne le téléphone, Yolanda gaie me parle, Vivi est en visite, je le lui dis ; Par mon entremise elles dialoguent, Nous rions.
Je me sens heureuse, j’ai des amies Sur place, un peu plus loin Et même à l’étranger. Un mari sachant être charmant Des fils adultes, une belle-fille, Deux petits-fils ravissants et
différents. La vie, c’est vivre l’amour, l’amitié C’est plein de choses, mais surtout cela ! Quand le désir d’euthanasie surgit dans
les creux Je sais que je déprime, que ce sera
passager Que si je n’ai qu’une vie, l’abréger est
irréversible ! Et les visages chéris que je ne verrais
plus ? Je me sais aimée, imagine leur peine. Que sais je du pays post-mortem D’où l’on ne revient pas ? S’il n’existe nulle forme de vie Après le dernier souffle, mais le néant ? Je pense à ma descendance Et à la promesse de ne plus jamais me
suicider ! Elle imprègne mon esprit Et sort toujours victorieuse de mes
atermoiements ! Ce soir, je suis à mille lieues des
creux douloureux. Quelle belle journée, vraiment !
Les
fêtes sont passées !
Dans sa maison depuis Noël,
Viviane
récupère. Courageuse,
énergique, Mais
combien fatiguée Par
moments qu’elle passe, Le
cœur empli de gratitude Pour
la vie qui coule dans ses veines.
Son petit cœur vaillant, Soutenu…
Observé… Etudié Bat
au rythme des visites régulières A
l’hôpital où veillent Infirmières
et médecins Pour
l’aider de leur mieux. L’univers
ou le ciel Me
gardent une amie Et
ma reconnaissance N’a
d’égale que ma joie ! La
Vie s’écoule, Les
progrès s’accumulent !
Ils témoignent au quotidien De
l’énergie vitale De
cette femme petite de taille Mais
combien forte par l’esprit !
Non
dénuées d’espoir ! La
voir si faible, si malade Aller
à l’hôpital Maintes
et maintes fois ! Se
demander si oui, La
Vie veut encore d’elle, Elle
qui veut tant vivre Et
dont le cœur défaille !
La revoir ce dimanche, Incroyable
cadeau, Un
peu de rose aux joues, Nous
parler vivement ! Sa
volonté tenace L’amène
pas à pas A
des progrès certains Dont
nous ne doutons plus. Espérons
que Noël Lui
fasse le présent De
fêter son retour Dans
sa gentille maison, Fleurant
bon l’amitié, La
joie, la générosité !