vendredi 23 septembre 2011

Marine

La petite bonne franchit sans hâte les marches du château.
L'urgence alimentaire la contraignait à cet emploi d'interne  C'est le cœur lourd qu'elle s'y résolvait.
Le parc, pourtant, était de toute beauté et la perspective de travailler dans un tel cadre aurait dû la ravir, elle qui aimait tellement la nature.  Mais l'édifice trahissait de multiples façons que les propriétaires étaient soit négligents, soit désargentés.
    Elle se résolut enfin à avertir de sa présence en tirant la tige de fer disposée le long de la porte.  Personne ne pouvait ignorer le son puissant de la cloche, car le château, s'il ne manquait pas de caractère, n'était pas très grand.
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Début d'une nouvelle extraite de "Tranches de vie au féminin" - Ghislaine Renard aux Editions Chloé des Lys

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